Randonnée du dimanche 22 janvier 2017 : Le Truc du Truque - La Teste

Nous partons 7 ibilkoak par covoiturage du parking de Sport 2000 à Ste Eulalie et par un prompt renfort nous nous retrouvons 22 en face de l’Hippodrome de La Teste à 10h 15, en compagnie de Catherine, sympathique adhérente de l’Eskual Etxea, venue tester l’aventure en notre compagnie.

D’aucuns pensaient que nous allions participer à une course d’obstacle au champ de course voisin, mais que nenni, c’est à l’escalade de la « Montagne » de La Teste que nous invite notre animateur du jour Richard. Le temps était frisquet  et le soleil absent, mais l’absence de vent et de pluie rend l’escapade agréable et sympathique nonobstant la bonne humeur traditionnelle des participants. Nous avons visité la « forêt usagère » de La Teste, une forêt très ancienne, car dès le XIVe siècle, un droit d’usage permettait aux habitants de la localité de prélever le bois de celle-ci tant pour le chauffage que pour la construction des maisons et des bateaux. Nous traversons, puis au retour avons longé la voie ferrée La Teste – Cazaux qui date de 1876.

Longue de 13 km seulement, c’est un reste du chantier du projet de canal qui devait relier le Bassin d’Arcachon à Bayonne en passant par les grands lacs du littoral. Dans les années 30 la ligne fut confiée à l’autorité militaire, puis dans les années 50 à l’armée de l’air pour l’approvisionnement de la Base Aérienne 120 de Cazaux. Dans la forêt usagère, nous constatons l’ancienneté des pins, leur grande hauteur. Ces pins faisaient naguère l’objet d’une activité de gemmage qui a cessé aujourd’hui, et les plus anciens en portent encore les cicatrices.  En témoignent également les cabanes de résinier que nous croisons, qui sont habitées et « efficacement » protégées par des cerbères de la taille d’un lapin de garenne, mais qui n’ont pas osé (heureusement pour eux !) s’en prendre à nos mollets. Après une alerte grimpette au milieu des genêts et des ajoncs, nous atteignons le sommet de la « montagne », désigné sous le nom de « Truc de la Truque ».  Notre animateur Richard, nous présente alors les lieux. Cette appellation gasconne, est une tautologie, c’est-à-dire la répétition de mots ayant la même signification : Le truc ou tuc, en gascon, désigne un sommet, une colline, une dune. (La « Dune du Pilat » est une autre tautologie, car « Pilat » en gascon est un autre mot pour désigner la dune).  Le « Truc » est matérialisé au sommet par une borne géodésique qui permet de s’orienter. De ce point haut, qui n’est pas autre chose qu’une dune morte de 75m de haut, on domine toute la forêt usagère, et l’on aperçoit l’autre dune, celle du Pilat, bien vivante celle-là. D’ailleurs au XIXe siècle, sous Napoléon III, le Truc de la Truque était encore le point culminant de la commune, la dune du Pilat ne faisant à l’époque que 45 m de hauteur contre plus de 100 m aujourd’hui.

 Après ce moment de culture locale, il est temps de redescendre du Truc, et ma foi, la faim et la soif commencent sérieusement à nous motiver pour gagner le lieu prévu pour le repas « tiré du sac », qui, une fois de plus, est digne d’Ibilki et de sa tradition épicurienne qui ne se dément jamais. Vins, gâteaux, galettes, fruits secs, bonbons chocolats et j’en passe, vinrent encore compenser nos « sévères » dépenses énergétiques de cette matinée.

C’est enfin rassasiés, voire plus, que entamons le chemin du retour vers l’écurie, enfin…L’hippodrome. Mais la journée ne se  clôture pas là, car avant de regagner nos pénates, nous sommes conviés à une dernière étape, en voiture cette fois-ci, en direction du parking de la plage du Petit-Nice où nous attendent la galette et le cidre traditionnels de cette période de janvier. Et pour conclure, l’ami Richard, nous concocte une interrogation écrite sous la forme d’un Quizz pour voir si nous avons bien écouté ses explications… Les « Ducos », les enfants Léo, Baptiste et Maxime, les « Duboé » se partagent le podium, puis les lots sous forme de  gâteaux, bonbons et autres fraises tagada, qui sont ensuite partagés par tous, comme il se doit. Après les effusions d’usage et les « Ikus arte » pour d’autres aventures, la joyeuse troupe se sépare le cœur rempli de joie et de bons souvenirs, en adressant un sincère et amical « Milesker » aux organisateurs de cette journée réussie (une de plus !). 

Rédacteur en chef : Jean Louis Duboé